Malte - Episode 1 : les bus épiques
Pour ceux qui l'on fait comme je l'avais imploré ici, j'ai envie de dire merci d'avoir croisé les doigts pour qu'on puisse partir en week end ! Ca a marché, et notre avion a bien décollé !!!
Mais difficile de résumer un séjour intense en aventures en quelques lignes. Alors pour vous épargner un pavé - que vous n'aurez pas la force de lire jusqu'au bout, aussi intéressant soit-il -, je vais décliner le roman en plusieurs chapitres... dont voici le premier :
Malte - Chapitre 1 : Les bus épiques
Un des souvenirs qui restera comme très marquant dans ce voyage, c'est la folie des bus et de leurs chauffeurs.
Dès l'arrivée, on y est confrontés, et on peut dire que les anecdotes sont nettement plus caucasses que celles que l'on peut vivre dans le réseau organisé de la RATP...
Episode 1 : Premier contact
Au sortir de l'aéroport, un seul moyen - pas trop cher - pour rejoindre la capitale : le bus ! On part à la recherche et on trouve l'arrêt ! Un peu plus tard, un bus jaune arrive. Le chauffeur descend et part dans l'aéroport. Quelques minutes plus tard, un autre bus, dont des passagers descendent. Le bus est marqué 8, c'est celui qu'on doit prendre. On se dirige vers ce deuxième dont le conducteur nous dit que pour aller à Valletta, faut prendre celui qui est garé sans chauffeur --> notre premier rejet de bus 
Quand le chauffeur revient enfin de sa pause, on monte dans le bus. On paie directement au chauffeur (47 cents le trajet) et on va s'asseoir sur des sièges défoncés. Le bus part, la porte ouverte, bringuebalant, on se tient comme on peut...
On remarque déjà que la religion est très présente. Au dessus du chauffeur un autocollant :
Make Christ the centre of your life
And live eternal life in heaven
Un autre truc marquant - quand la route à embuches était un peu lisse et nous permettait de profiter du paysage -, la boîte pour tickets usagés, une petite boite au dessus de la porte - ou sur la porte sur d'autres bus - :
Episode 2 : L'Homme oublié
Arrivés à Valletta, changement de bus pour aller à Sliema - où se trouvait notre guesthouse -. Le chauffeur nous indique vaguement où aller le prendre. Je monte dans le 67, qui est déjà bien plein.
C'est un peu la cohue, je fais tomber des pièces de monnaie en montant. - tant pis, il fait nuit et j'y vois rien ! - J'annonce au chauffeur qu'on est 2 et quelle est notre destination. Et là, le chauffeur démarre. Je me retourne et vois - avec horreur - que mon Homme n'a pas eu le temps de monter dans le bus...
Prête à sauter par la porte - toujours - ouverte pour le rejoindre, je demande au gars d'arrêter l'engin. Mes cris sont accentués par ceux qu'une autre française qui a aussi oublié son Homme sur le trottoir...
Heureusement, il s'arrête, les Hommes montent, on paie, un gars me rend mes pièces qu'il a réussi à ramasser, et on démarre. On est debouts, à côté de la porte ouverte, avec nos valises, à essayer de se tenir comme on peut pour ne pas tomber du bus à chaque nid de poule... C'est pas gagné !!!
Episode 3 : La découverte de la sonnette
Sur notre trajet pour aller à Sliema, dans la folie ambiante du bus, on remarque un truc assez magique : la sonnette pour dire au chauffeur de s'arrêter au prochain arrêt : un fil accroché au plafond et qui actionne une sonnette - genre sonnette de vélo - quand on tire sur le fil.
On a vu ensuite un bus où il y avait des lacets noués au fil pour pouvoir tirer plus facilement...
Episode 4 : Un réseau à apprendre
A Malte, pas de vrai plan de bus, pas d'indications dans le bus, à part le numéro du bus - qui peut changer en cours de trajet attention... -. Alors préparez vous à galerer, à devoir demander aux conducteurs, ou aux autres passagers, où vous devez descendre ! Mais au bout de quelques jours, on s'habitue, on prend ses repères, au moins pour savoir rentrer à la guesthouse.... On a même pu tirer la sonnette quelques fois - presque - au bon endroit !!!
Episode 5 : Les chauffeurs exotiques
Dans un descriptif des bus maltais, impossible de ne pas parler des chauffeurs. Ils sont fous ! Ils téléphonent, ils fument, ils dorment - ah non... -...
Ils sont tous un peu abrupts de premier abord mais finalement ils s'avèrent - presque - tous être de bonne volonté pour nous aider quand on est perdus dans le réseau !
Un épisode à raconter quand même : à un arrêt aléatoire, le chauffeur coupe le moteur, descend du bus et va se poser sur un banc un peu plus loin pour discuter avec 2 autres gars... On ne saura jamais pourquoi 
Episode 6 : Les horaires incertains
Dans notre séjour, on a quand même eu quelques coups de flip. A cause des horaires complètement incertains et totalement aléatoires ! De vagues plages horaires sont données dans un dépliant mais elles ne sont pas vraiment respectées. Et en arrivant à un arrêt, on peut attendre 2 minutes comme plus de 30... Facteur chance, es-tu avec nous ? Quelques fois mais pas toujours, et j'ai eu quelques moments de panique : on va être coincés au miilieu de nulle part, on va rater notre avion,...
Episode 7 : Refoulés du bus
Un autre truc assez récurrent avec les bus maltais. Ils changent. De numéro, de direction, de parcours... Et quand on monte dans un bus, on a une chance sur 2 pour se faire refouler du bus : "Airport, take the number 8" ; "Not this one, wait for another" ; "I don't go there" ; "I end my service"... et j'en passe ! Au final, on trouve toujours le bon, mais faut pas avoir peur de monter dans plusieurs mauvais bus avant...
Alors, vous arrêterez de râler après le service RATP maintenant ?!
- moi non, parce que c'est peut-être déroutant et farfelu à Malte mais au moins, on se marre bien -
Et parce que je n'étais pas seule dans l'aventure, l'Homme prend sa plume et vous donne son avis :
Idéal pour se mettre rapidement dans le bain en arrivant à Malte, à condition de réussir à monter avant que le chauffeur ne démarre…!
A noter qu’il existe des bus "Attrape-touristes", beaux – pas autant que les vieux ! - et modernes, qui vous transportent partout sur l’île, pour la modique somme de 13 euros (vs 47 cts…) !
Mais finalement, c’est quand même bien plus marrant de prendre les bus locaux, et les maltais le savent bien ! Pour preuve, les magasins de souvenirs remplis de bus miniatures, tasses et autres magnets à l’effigie de ce qui restera pour nous un des symboles de Malte…
En mode : lost in bus